Normal !

C'est un mot auquel un grand nombre de gens s'identifient malgré eux ; et est bien souvent utilisé (quand ce n'est pas par un président pour gagner les élections) pour dénigrer ceux qui pensent n'avoir rien accompli d'extraordinaire dans leur vie.

Aujourd'hui j'assume ma normalité et me lance le défi de prouver que le normal est exceptionnel, car jusqu'à aujourd'hui:

  • Je n'ai jamais  sauté d'un avion, je n'ai jamais escaladé une montagne, fait du chien de traineaux, jamais couru un marathon ou fini un triathlon, jamais monté un meuble (hors IKEA)... le ski nautique me fait peur et pour moi, la plongée sous-marine est réservée à une élite ;
  • Je n'ai jamais goûté de sauterelles, mangé de la viande d'autruche, nourri de champignons fraichement cueillis, ou cuisiné un plat Marocain pour des gens qui n'en ont jamais mangé ;
  • Je n'ai jamais dîné avec un Palestinien et un Israélien à la même table, ni avec un Turque et un Kurde, ni rencontré un membre du Ku Klux Klan ;
  • Je n'ai jamais vu les All Blacks jouer, ni assisté à un match de criquet, ni vu un match de football au Maracana ;
  • Je n'ai jamais pensé possible de relier (principalement par la terre) Ushuaia à Montreal ou Jerusalem à Sydney, le tout en 2 ans.

Mon défi est de faire certaines de ces choses, et pourtant je suis comme la plupart des gens, normal... mais je crois que l'extraordinaire n'est pas réservé à une minorité : il suffit d'y croire et de se préparer.

Aux questions : "quand c'est la dernière fois que j'ai fait quelque chose pour la première fois ?" ou "quand est-ce que j'ai fait quelque chose de totalement fou ?", à part visiter un nouveau pays, ou improviser une soirée, les réponses ne me viennent pas...


Ce qui s'est passé jusque là, c'est que j'ai vécu grâce aux autorisations et aux validations que j'aie pu avoir des autres sans toujours m'affirmer :

  • Gamin, j'ai toujours écouté mes parents quand ils me disaient que "c'était dangereux" ;
  • J'ai suivi les conseils de mes anciens de ne pas trop prendre de risques, parce que... c'est risqué de prendre des risques ;
  • J'ai abdiqué sans même essayer quand mon entourage me disait que je "n'y arriverais pas".

Leurs conseils m'ont peut-être (surement) sauvé à certaines occasions, mais je pense que je suis tout de même passé à côté de pas mal de choses dans ma vie. Donc arrive un moment où on décide de s'y prendre autrement avec sa vie qu'en se conformant aux règles de la société: "Vous trouverez le bonheur en trouvant un boulot, en évoluant (ou pas), et vous serez heureux d'avoir un échappatoire 2 semaines en Décembre et 4 semaines en Août, et en vous contentant de ce que décident les autres pour vous."

Ce que je m'apprête à faire n'est qu'une pause dans ma vie (posée et régulière), ou plutôt un tremplin vers les nombreuses années qui me restent à vivre (sur le papier).

Pour une fois, je suis mon instinct sans être sûr qu'il est digne de ma confiance, mais je la lui donne quand même. Je laisse la raison de côté mais au moins, je n'aurais pas de regret.

Les deux seules règles que je m'imposerai tout au long de ce voyage sont :

  1. Garder le sourire à toute épreuve ;
  2. Profiter de chaque seconde.